L'initiative pour le droit à l'éducation, avec plus de 115 organisations, est signataire de la Déclaration collective de la société civile sur les services publics ci-dessous.
Nous exigeons un changement de politique qui donne la priorité au financement public durable et rejette la privatisation de l'éducation et d'autres services essentiels.
Notre déclaration collective énonce nos principales revendications qui seront présentées lors de plusieurs réunions internationales cruciales en novembre 2025, notamment le Sommet mondial sur le développement social au Qatar, les négociations de la Convention fiscale des Nations unies au Kenya, la conférence COP30 sur le climat au Brésil et le sommet des dirigeants du G20 en Afrique du Sud.
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Les services publics sont le fondement d'un développement équitable, inclusif et durable. L'accès universel à une éducation de qualité, aux soins de santé, à la protection sociale, à l'énergie, à l'eau et à l'assainissement renforce le potentiel humain, réduit les inégalités et consolide le contrat social entre les gouvernements et les citoyens. À l'inverse, le sous-investissement ou la privatisation conduisent souvent à l'exclusion, aux inégalités et à l'érosion des droits. Des services publics solides, financés par l'État et responsables sont à la fois un impératif moral et un investissement stratégique, essentiels à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD), au respect des droits humains, à la promotion de l'égalité des sexes et de l'égalité raciale, et à la construction d'économies résilientes, capables de résister aux crises futures.
Pourtant, les politiques nationales et internationales peinent souvent à reconnaître l'importance cruciale des services publics. La vague de manifestations menées par la jeunesse qui déferle aujourd'hui sur plusieurs pays témoigne d'une frustration généralisée face au sous-financement de l'éducation, de la santé, des services publics et de la protection sociale, conséquence des mesures d'austérité. Les citoyens exigent des gouvernements qu'ils rétablissent et développent des services publics de qualité, financés par l'État. Si nous voulons progresser vers un avenir public, nous devons défendre vigoureusement cette position lors des différents processus politiques internationaux qui se tiendront en novembre 2025 : le Sommet mondial pour le développement social (SMDS2) au Qatar, les négociations de la Convention fiscale des Nations Unies au Kenya, la conférence sur le climat COP30 au Brésil et le Sommet des dirigeants du G20 en Afrique du Sud.
Nous devons nous appuyer sur l’Engagement de Séville – fruit du quatrième Sommet des Nations Unies sur le financement du développement, qui s’est tenu en juillet 2025. Ce dernier reconnaît le rôle important des ‘ressources, politiques et plans publics’, mais ne parvient pas à formuler une vision claire du financement de services publics universels, sensibles à l’égalité des sexes et de haute qualité, capables de répondre au défi climatique.
La Déclaration Politique de Doha issue du 2e Sommet mondial pour le développement social (WSSD2) emploie un langage fort, reconnaissant notamment le rôle crucial des services publics pour ‘reconnaître, réduire et redistribuer la part disproportionnée des femmes dans le travail domestique et de soins non rémunéré’. Cependant, des efforts et des investissements bien plus importants sont nécessaires pour relever les véritables défis auxquels sont confrontés les services publics et leurs personnels, et pour placer ces services au cœur de la construction d’un avenir juste et durable. La privatisation présente des risques évidents pour les services publics, et il est préoccupant que la Déclaration envisage sans esprit critique les partenariats public-privé comme instrument de réforme du système de santé.
Le G20 pourrait et devrait recentrer l'attention sur la réduction des inégalités, contrer les menaces que représente la financiarisation des soins de santé et contribuer à lever certaines contraintes financières (par des mesures plus audacieuses en matière de fiscalité et de dette). Enfin, la COP30 à Belém, au Brésil, pourrait placer les services publics au cœur des accords relatifs à une ‘transition juste’.
Les récentes réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale (en octobre 2025) ont révélé des contradictions persistantes. Malgré la crise de la dette qui touche 54 pays, le FMI refuse de reconnaître cette réalité et ne déclarera une crise que si les créanciers ne sont pas payés. Les décès dus au manque de soins de santé et les enfants privés d'éducation en raison du sous-financement des écoles ne semblent pas constituer une crise pour le FMI. Il est impératif de changer cette mentalité. Ce changement est d'autant plus crucial que le FMI revoit actuellement la conception et les conditionnalités de ses programmes. Nous devons dénoncer l'absurdité de la proposition du FMI selon laquelle les gouvernements doivent réduire la masse salariale du secteur public pour accroître les dépenses sociales en matière de santé et d'éducation, alors que rien n'est plus important que d'investir dans le personnel de première ligne : enseignants, infirmières, sage-femmes, aides-soignants et médecins, dont la majorité sont des femmes.
Les défenseurs des services publics doivent formuler des revendications communes essentielles lors des différentes instances internationales en novembre 2025, que ce soit dans le cadre de négociations formelles ou informelles, de panels de conférence, de réunions parallèles, de blogs ou de communications sur les réseaux sociaux :
- La transformation des services publics doit être au cœur de la construction d’un nouveau contrat social et de la garantie d’un développement durable, notamment face à la crise climatique. Les États et les acteurs internationaux doivent reconnaître qu’un soutien global aux services publics est fondamental pour la justice économique et sociale et pour la ‘justice’ inhérente à une ‘transition juste’.
- Les services publics nécessitent un financement public durable et doivent être au centre des budgets nationaux. Face à la baisse de l’aide et à l’ampleur de la crise de la dette, chaque gouvernement doit faire du financement public par ses propres recettes fiscales une priorité, en augmentant audacieusement le ratio impôts/PIB grâce à des réformes fiscales progressives et sensibles au genre qui s’attaquent aux inégalités de revenus, de richesse et d’utilisation du temps.
- Les gouvernements doivent rejeter les politiques problématiques de ‘priorité au financement privé’ pour le financement du développement. Les subventions et les prêts à taux préférentiels doivent renforcer les systèmes et les services publics plutôt que de financer des prestations parallèles, privées, par projet ou fragmentées.
- Les gouvernements doivent mettre un terme à la privatisation, à la commercialisation et à la financiarisation des services publics essentiels, tels que la santé (y compris la santé sexuelle et reproductive), l'éducation, l'eau, les soins et la protection sociale, l'énergie et les transports, en particulier dans l'attente d'évaluations d'impact sur les droits de l’homme et de preuves de leur utilité publique.
- Les gouvernements devraient investir dans les agents de la fonction publique, un investissement crucial pour les droits des citoyens. Le financement durable des effectifs du secteur public doit être une priorité : il convient de résister aux pressions du FMI visant à réduire ou à geler la masse salariale totale et de planifier activement une augmentation du pourcentage du PIB consacré aux salaires du secteur public après des années d'austérité inutiles et préjudiciables.
- Une action nationale et internationale est nécessaire pour faire face à la crise de la dette, qui compromet les dépenses publiques. En effet, 75 % des pays à faible revenu consacrent davantage de ressources au service de la dette qu'à la santé, et 50 % dépensent plus pour la dette que pour l'éducation. Il est impératif de reconnaître que le système d’endettement actuel (y compris le Cadre commun du G20) est injuste et inefficace, servant les intérêts des créanciers les plus riches et ignorant les conséquences dévastatrices sur les services publics dans les pays en crise de la dette, souvent sans qu’ils n’y soient pour rien.
- Tous les pays devraient se fixer des objectifs mesurables de réduction des inégalités et s’engager à traduire en actes le principe de « ne laisser personne de côté » pour les personnes vivant dans la pauvreté et confrontées à l’exclusion et aux discriminations intersectionnelles. Cela implique de garantir l’accès universel aux services publics et à la protection sociale. Il est nécessaire de s’opposer à la financiarisation de la santé et des autres services et de remettre en question la protection sociale ciblée, au détriment de la protection sociale universelle, une approche toujours promue par le G20 et le FMI.
- Les gouvernements devraient affirmer que la justice climatique repose sur des services publics robustes et financés par l’État et s’engager à ce que le financement climatique soutienne le développement et la résilience des services publics essentiels, reconnaissant que l’accès universel à la santé, à l’éducation, à la protection sociale, à l’énergie et à l’eau est indispensable pour parvenir à une transition juste et à un développement durable.
Réaliser une avancée majeure dans les services publics exige une action conjointe aux niveaux national et international. Au niveau national, les acteurs de l'éducation, de la santé, de l'eau, de l'énergie, des soins, des transports, de la protection sociale, du logement et de l'agriculture doivent s'unir pour exiger des gouvernements un engagement en faveur d'une vision globale du rôle des services publics. Face aux incertitudes mondiales, aux droits de douane, aux réductions de l'aide et aux taux d'intérêt inéquitables qui engendrent des crises de la dette, et face à la demande populaire de réaffirmer l'idéal d'État-providence dans de nombreux pays, le moment est venu d'unir les efforts pour exiger des gouvernements qu'ils soient proactifs, qu'ils reprennent le contrôle de leurs décisions économiques et qu'ils mettent en œuvre des processus démocratiques et inclusifs afin de reconstruire un contrat social fondé sur les biens et services publics.
À l'échelle internationale, les réformes de l'architecture financière mondiale sont essentielles pour garantir un financement durable des services publics. L'une des avancées les plus importantes réside dans les travaux en cours pour l'élaboration d'une Convention-cadre des Nations Unies sur la fiscalité, les négociations se poursuivant à Nairobi en novembre 2025, avec l'espoir d'une convention finale solide d'ici 2027. Ceci transférera le pouvoir de décision en matière d'élaboration et d'application des règles fiscales internationales du cercle restreint des pays riches de l'OCDE vers un espace onusien représentatif et inclusif. Des règles mondiales plus équitables et une coordination fiscale internationale renforcée sont indispensables pour que les pays puissent générer des recettes fiscales nationales plus élevées et prévisibles, conditions préalables essentielles au financement durable des services publics universels. Parallèlement, le G20 réuni en Afrique du Sud peut contribuer à cet effort en faisant progresser la question de la taxation effective des personnes fortunées, initiée l'année dernière dans le cadre d'un accord historique conclu au Brésil, afin de lutter contre les inégalités de richesse extrêmes, notamment celles fondées sur le genre et l'origine ethnique
Nous devons également réformer d'urgence l'architecture mondiale de la dette, en transférant le pouvoir du FMI aux processus ad hoc, pilotés par les créanciers, qui imposent l'austérité. Il nous faut une architecture plus représentative et inclusive pour gérer les crises de la dette, une architecture qui garantisse systématiquement la marge de manœuvre budgétaire, l'équité et l'autonomie politique nécessaires aux gouvernements pour fournir des services publics universels et de qualité. Lors de la Conférence des Nations Unies sur le financement du développement (FFD4), les nations africaines ont principalement réclamé une Convention-cadre des Nations Unies sur la dette souveraine. Cette proposition a été bloquée par les nations européennes, car le résultat de la FFD4 devait être un document de consensus. Mais une dynamique se dessine désormais pour soumettre la question d'une Convention des Nations Unies sur la dette au vote de l'Assemblée générale des Nations Unies en 2026. Ceux qui se soucient de l'avenir des services publics doivent soutenir fermement ces changements de l'architecture internationale, afin de briser l'emprise coloniale et patriarcale qui les a fragilisés pendant plus d'une génération.
En cette année de célébration du 80e anniversaire des Nations Unies, il est essentiel de réaffirmer le rôle central des services publics dans la réalisation des droits humains et de l'égalité des genres. Il est temps de saluer l'espace inclusif offert par l'Assemblée générale des Nations Unies et les organes conventionnels des droits humains, tout en dénonçant les tendances colonialistes persistantes d'institutions internationales telles que le FMI et la Banque mondiale. Nous avons besoin de processus représentatifs et inclusifs aux niveaux national et international, et nous devons bâtir un multilatéralisme plus juste. Lorsque la voix des citoyens est pleinement entendue, les services publics universels sont valorisés et soutenus.
Signataires
ActionAid International
Amnesty International
Public Services International
Education International
Oxfam
Global Initiative for Economic, Social and Cultural Rights (GI-ESCR)
Global Campaign for Education (GCE)
Global Social Justice
Partners in Health
Global Student Forum
The People’s Fund for Global Health and Development
World Organization for Early Childhood Education (OMEP)
Wemos, Netherlands
Bretton Woods Project
Global Call to Action Against Poverty (GCAP)
Right to Education Initiative
End Austerity Campaign
Financial Transparency Coalition
European Network on Debt and Development (Eurodad)
Asian Peoples' Movement on Debt and Development (APMDD)
Intercontinental Network for the Promotion of Social Solidarity Economy (RIPESS)
WEED - World Economy, Ecology & Development
Malala Fund
Federación Internacional Fe y Alegría
International Network for the Prevention of Elder Abuse
Global Surgery Umbrella (GSU)
VIVAT International
Treatment Action Group (TAG)
Campaña Latinoamericana por el Derecho a la Educación- CLADE
Arab Campaign for Education
RTE Forum, India
PeaceCast TV
Polifa
INESC - Instituto de Estudos Socioeconômicos, Brazil
Grupo de Mujeres de la Argentina
Portuguese Platform of Development NGOs
Biozid Climate Institute, Bangladesh, www.biozid-climate.com
Free Trade Union Development Centre, Sri Lanka
Sri Lanka Pre School Teachers’ Association
Organisation d’Appui aux Jeunes Opérateurs Economiques pour la Gouvernance Locale (OJEG) , Sénégal
Fundación Chiapaneca para Mujeres Migrantes (CHIMUMI) from México.
We, The World Botswana
Olabode Youth and Women Initiatives (OYAWIN)
“All for Education!” National Civil Society Coalition, Mongolia
Bearing in mind Action to save Life initiative (BAL)
Association for Promotion of Sustainable Development, IndiaInstitute for Economic Justice, South Africa
Institute of the Blessed Virgin Mary - Loreto Generalate
Rezaul K Chowdhury, COAST Foundation Bangladesh
JusticeMakers Bangladesh in France (JMBF)
Confederation of Indonesia People Movement (KPRI)
Lutte Nationale Contre la Pauvreté “LUNACOP”
Actions des Femmes Marginalisées pour le développement “AFMD “
medicusmundi spain
Brazilian Campaign for the Right to Education
eduCoop
Arab Renaissance for Democracy and Development (ARDD)
Red de Justicia Fiscal de América Latina y El Caribe
East African Centre for Human Rights (EACH-Rights)
Youth and Women for Peace and Sustainable Development (YOWPSUD)
Coalición Panameña por el Derecho a la Educación.
Association For Promotion Sustainable Development. India
Centro de Estudios Sociales y Publicaciones - CESIP, Perú
Marcha Global contra el Trabajo Infantil Sudamérica
The Alternatives Project (TAP)
CADE campaña Argentina por el Derecho a la Educación
ICentre for Environment, Human Rights & Development Forum - CEHRDF
Ilias Center
BFJP
Nari O Jibon Foundation
Cox's Bazar Democracy Forum
Civil Society Network for Education Reforms (E-Net Philippines)
Global Policy Forum Europe e.V.
Barwaqa Relief Organization
Religious of the Sacred Heart of Mary NGO
Adéquations
Caritas Philippines
CBCP Episcopal Commission on Indigenous Peoples National Secretariat
Laudato Si Convergence - Philippines
Philippine Misereor Partnership Inc. (PMPI)
Social Action Center - Caritas Tabuk (Philippines)
Archdiocese of Cotabato (Philippines)
Alyansa Tigil Mina or ATM (Philippines)
Global United Nations Association of the Philippines
Diocese of Borongan - Caritas Borongan (Philippines)
Fellowship for the Care of Creation Association Inc. (FCCAI)
Archdiocese of Manila Integral Ecology Ministry (Philippines)
Philippine Advocates for the Care of Our Planet,Inc.
Diocese of Novaliches - Caritas Novaliches Ecology Ministry (Philippines)
Aniban ng mga Manggagawa sa Agrikultura (AMA) (Association of Agricultural Workers) - Philippines
Future By Design Pilipinas
WeGeneration Initiative (Philippines)
2KK Tulong Sa Kapwa Kapatid (Philippines)
Marinduque Council for Environmental Concerns (MACEC - Philippines)
Magyar Természetvédők Szövetsége - Friends of the Earth Hungary (Hungary)
Freedom from Debt Coalition (FDC - Philippines)
ESCR-Net
Living Laudato Si Philippines
Laudato Si Movement Pilipinas
Pambansang Kaisahan ng Magbubukid sa Pilipinas (PKMP)
Friends of the Disabled Association (FDA Lebanon)
Africa Network Campaign on Education For All (ANCEFA)
Asia South Pacific Association for Basic and Adult Education (ASPBAE).
Asian School of Wisdom
Equal Education Law Centre (South Africa)
Nigeria Network of NGOs
Medical IMPACT (IMPACT OUTREACH, A.C.)
MenaFem Movement for Economic, Development And Ecological Justice
Pax Romana International Movement of Catholic Students (IMCS/MIEC)
Debt Justice UK
International Federation of Social Workers
Plan International
Basic Income Earth Network (BIEN) Asia-Pacific
Angels in the Field - India
La Coordinadora de Organizaciones para el Desarrollo - Spain
Teachers & Employees Association for Change, Education Reforms, and Solidarity, Inc (TEACHERS INC, a member of E-Net Philippines)
Center for Economic and Social Rights (CESR)
ActionAid International
Amnesty International
Public Services International
Education International
Oxfam
Global Initiative for Economic, Social and Cultural Rights (GI-ESCR)
Global Campaign for Education (GCE)
Global Social Justice
Partners in Health
Global Student Forum
The People’s Fund for Global Health and Development
World Organization for Early Childhood Education (OMEP)
Wemos, Netherlands
Bretton Woods Project
Global Call to Action Against Poverty (GCAP)
Right to Education Initiative
End Austerity Campaign
Financial Transparency Coalition
European Network on Debt and Development (Eurodad)
Asian Peoples' Movement on Debt and Development (APMDD)
Intercontinental Network for the Promotion of Social Solidarity Economy (RIPESS)
WEED - World Economy, Ecology & Development
Malala Fund
Federación Internacional Fe y Alegría
International Network for the Prevention of Elder Abuse
Global Surgery Umbrella (GSU)
VIVAT International
Treatment Action Group (TAG)
Campaña Latinoamericana por el Derecho a la Educación- CLADE
Arab Campaign for Education
RTE Forum, India
PeaceCast TV
Polifa
INESC - Instituto de Estudos Socioeconômicos, Brazil
Grupo de Mujeres de la Argentina
Portuguese Platform of Development NGOs
Biozid Climate Institute, Bangladesh, www.biozid-climate.com
Free Trade Union Development Centre, Sri Lanka -ftudc2@gmail.com
Sri Lanka Pre School Teachers’ Association -slpstassocation@gmail.com
Organisation d’Appui aux Jeunes Opérateurs Economiques pour la Gouvernance Locale (OJEG) , Sénégal
Fundación Chiapaneca para Mujeres Migrantes (CHIMUMI) from México.
We, The World Botswana
Olabode Youth and Women Initiatives (OYAWIN) info@oyawin.org
“All for Education!” National Civil Society Coalition, Mongolia
Bearing in mind Action to save Life initiative (BAL)
Association for Promotion of Sustainable Development, IndiaInstitute for Economic Justice, South Africa
Institute of the Blessed Virgin Mary - Loreto Generalate
Rezaul K Chowdhury, COAST Foundation Bangladesh
JusticeMakers Bangladesh in France (JMBF), info@jmbf.org
Confederation of Indonesia People Movement (KPRI)
Lutte Nationale Contre la Pauvreté “LUNACOP” lunacopasbl@gmail.com
Actions des Femmes Marginalisées pour le développement “AFMD “ afmdactions@gmail.com
medicusmundi spain
Brazilian Campaign for the Right to Education
eduCoop
Arab Renaissance for Democracy and Development (ARDD)
Red de Justicia Fiscal de América Latina y El Caribe
East African Centre for Human Rights (EACH-Rights)
Youth and Women for Peace and Sustainable Development (YOWPSUD)
Coalición Panameña por el Derecho a la Educación.
Association For Promotion Sustainable Development. India
Centro de Estudios Sociales y Publicaciones - CESIP, Perú
Marcha Global contra el Trabajo Infantil Sudamérica
The Alternatives Project (TAP)
CADE campaña Argentina por el Derecho a la Educación
ICentre for Environment, Human Rights & Development Forum - CEHRDF
Ilias Center
BFJP
Nari O Jibon Foundation
Cox's Bazar Democracy Forum
Civil Society Network for Education Reforms (E-Net Philippines)
Global Policy Forum Europe e.V.
Barwaqa Relief Organization
Religious of the Sacred Heart of Mary NGO
Adéquations
Caritas Philippines
CBCP Episcopal Commission on Indigenous Peoples National Secretariat
Laudato Si Convergence - Philippines
Philippine Misereor Partnership Inc. (PMPI)
Social Action Center - Caritas Tabuk (Philippines)
Archdiocese of Cotabato (Philippines)
Alyansa Tigil Mina or ATM (Philippines)
Global United Nations Association of the Philippines
Diocese of Borongan - Caritas Borongan (Philippines)
Fellowship for the Care of Creation Association Inc. (FCCAI)
Archdiocese of Manila Integral Ecology Ministry (Philippines)
Philippine Advocates for the Care of Our Planet,Inc.
Diocese of Novaliches - Caritas Novaliches Ecology Ministry (Philippines)
Aniban ng mga Manggagawa sa Agrikultura (AMA) (Association of Agricultural Workers) - Philippines
Future By Design Pilipinas
WeGeneration Initiative (Philippines)
2KK Tulong Sa Kapwa Kapatid (Philippines)
Marinduque Council for Environmental Concerns (MACEC - Philippines)
Magyar Természetvédők Szövetsége - Friends of the Earth Hungary (Hungary)
Freedom from Debt Coalition (FDC - Philippines)
ESCR-Net
Living Laudato Si Philippines
Laudato Si Movement Pilipinas
Pambansang Kaisahan ng Magbubukid sa Pilipinas (PKMP)
Friends of the Disabled Association (FDA Lebanon)
Africa Network Campaign on Education For All (ANCEFA)
Asia South Pacific Association for Basic and Adult Education (ASPBAE).
Asian School of Wisdom
Equal Education Law Centre (South Africa)
Nigeria Network of NGOs
Medical IMPACT (IMPACT OUTREACH, A.C.)
MenaFem Movement for Economic, Development And Ecological Justice
Pax Romana International Movement of Catholic Students (IMCS/MIEC)
Debt Justice UK
International Federation of Social Workers
Plan International
Basic Income Earth Network (BIEN) Asia-Pacific
Angels in the Field - India
La Coordinadora de Organizaciones para el Desarrollo - Spain
Teachers & Employees Association for Change, Education Reforms, and Solidarity, Inc (TEACHERS INC, a member of E-Net Philippines)
Center for Economic and Social Rights (CESR)